Inauguration de « Onument » : monument dédié à la mémoire des victimes du Covid-19 à Bruxelles

Ce mercredi 13 mars, le mémorial « Onument » commémorant les victimes de la pandémie Covid-19 a été inauguré dans le parc d’Osseghem, dans le nord de Bruxelles. Des représentants du secteur hospitalier, des habitants et les élus politiques ont dévoilé ensemble les 13 bancs formant le mémorial et des fleurs ont été déposées durant une minute de silence.

Plusieurs hommages à travers le pays

Esquissé par le bureau Bas Smets, ce nouveau lieu de recueillement au cœur de la nature bruxelloise fait partie d’un projet d’ensemble de plusieurs sites mémoriaux érigés à travers le pays. Après les villes de Gand, Courtrai, Lommel et Aarschot, Bruxelles et Leuven disposeront à leur tour d’un monument symbolique dans l’espace public qui permettra d’honorer les victimes de cette pandémie ayant marqué au plus profond notre société.

Ensemble, ces villes forment un réseau connecté d’endroits propices au recueillement, la réflexion, la découverte et la rencontre. Le point de départ de chaque projet est la sélection minutieuse d’un endroit particulier du paysage où sera placé le monument. Chaque monument est différent, mais toujours basé sur le même principe. Un cercle parfait, composé d’éléments courbes de mêmes dimensions, est interrompu par une force naturelle. La composition démontre ainsi comment la nature interfère avec nos vies, ici symbolisées par les bancs.

 

Un mémorial dans le nord de Bruxelles

Anaïs Maes, Échevine de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles : « Voué à devenir un lieu de repos dans la ville, ce monument logé en plein cœur du Parc d’Osseghem sera un lieu propice au calme, à la mémoire des victimes de la pandémie, mais aussi de tous les êtres qui nous sont cher.e.s et qui nous ont quittés trop tôt. S’il existe déjà un mémorial au sud de Bruxelles à la mémoire des victimes des attentats de Bruxelles, ce projet offre cette fois au nord de notre capitale un nouveau lieu contemplatif et de quiétude. »

Pour l’œuvre Onument, la Ville de Bruxelles et le bureau de Bas Smets ont fait le choix du parc d’Osseghem. Onument consiste en treize bancs équidistants, séparés par la forêt elle-même qui, avec son feuillage, entoure chacun des bancs. Ceux-ci convient les visiteurs à s’asseoir et à contempler la végétation luxuriante du sous-bois. L’emplacement choisi est facilement accessible depuis le chemin piétonnier.

Le mémorial s’intègre de manière discrète et harmonieuse à cette partie boisée du site classé, par son implantation et sa faible hauteur. Le cercle s’intègre par ailleurs discrètement au contexte boisé existant, sans devoir abattre aucun des arbres présents. La localisation identifiée pour l’érection du monument, presque parfaitement horizontal, permet enfin d’installer l’œuvre sans devoir apporter la moindre modification de relief au terrain.

Bas Smets, architecte-paysagiste : « Depuis toujours, l’homme a placé des signes dans la nature pour se commémorer des évènements. En mémoire des victimes de l’épidémie du Covid, plusieurs mémoriaux seront érigés à travers le pays. Ensemble, ils forment une série de lieux de réconfort, un réseau connecté d’endroits tranquilles propices à la réflexion et au calme, mais aussi à la découverte et à la rencontre. »
Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles : « Ce monument symbolique nous permet d’honorer les victimes de la pandémie de Covid-19 qui a profondément marqué notre société. Ce lieu de quiétude rend ainsi hommage à ceux que nous avons perdus mais aussi au personnel hospitalier qui a combattu en première ligne. »
Franck Vandenbroucke, Ministre de la Santé Publique : « Inutile de préciser que la crise sanitaire que nous avons connue a laissé de profondes blessures. Pendant la période de Covid, nous sommes trop nombreux à avoir perdu des proches, à avoir été séparés sans pouvoir faire nos adieux. Ce genre de situation laisse sans voix. ​ Entre-temps, des lieux comme celui-ci ont laissé le Covid derrière eux. Et je m'en réjouis, car une perte qui nous touche au plus profond n'a ni couleur ni origine, on ne peut y coller aucune étiquette. C'est pourquoi cet Onument n'est pas uniquement un lieu pour se reconnecter aux souvenirs d'un père ou d'une mère, d'une fille ou d'un fils, d'enfants, de parents ou d'amis que nous avons perdus. C'est aussi un endroit pour se rapprocher l'espace de quelques instants. »
Ans Persoons, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Urbanisme et du Patrimoine : « Toute société forte a besoin de rituels et de lieux de recueillement. Si le deuil est un sentiment très personnel, les individus peuvent trouver un grand réconfort dans les lieux publics qui témoignent de la douleur et des blessures que nous endurons tous au cours de notre vie. Des lieux où l'on peut se rendre pour trouver la paix, réfléchir, méditer, mais où, dans le deuil, on se sent également en connexion avec le reste du monde. »
Zoubida Jellab, Échevine des Espaces Verts : « Cette pandémie au long cours nous a toutes et tous touché en plein cœur : nous y avons perdu un proche, un ami, un collègue et parfois plus encore. Ces mois d'isolement nous ont également permis de retrouver nos parcs, nos espaces verts et de comprendre leur importance essentielle pour notre santé physique et notre santé mentale. Ce monument ancré au sein de la nature se veut un lieu de souvenir, de commémoration, symbole de notre capacité collective à retenir les leçons de cette épreuve. »
Ans Persoons, Bas Smets et Anaïs Maes
Ans Persoons, Bas Smets et Anaïs Maes

Thi-Tiên Trân

Porte Parole, Cabinet Anaïs Maes

 

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