La place du Samedi inaugurée : une nouvelle place de quartier au cœur du centre-ville

Ce samedi 6 septembre, Anaïs Maes, Échevine de l’Urbanisme et de l’Espace public de la Ville de Bruxelles, a inauguré la nouvelle place du Samedi, entièrement repensée en véritable placette de quartier. Ce réaménagement s’inscrit dans la continuité des transformations engagées dans le centre-ville pour développer un maillage d’espaces publics plus verts, plus apaisés et mieux adaptés aux usages d’aujourd’hui.

Fermée à la circulation depuis 2014, la place du Samedi n’avait jusqu’ici pas été adaptée à son nouvel usage. Son revêtement inconfortable, les bordures de trottoir et l’absence d’un réel aménagement en faisaient un lieu peu accueillant pour les usager·ère·s. Grâce au projet porté par la Ville de Bruxelles, la place connaît désormais un réaménagement complet de façade à façade.

Anaïs Maes, Échevine de l’Urbanisme et de l’Espace public : ​
​« La place du Samedi est devenue une véritable place de quartier : verdurisée, accueillante et pensée en lien avec l’histoire du quartier du Béguinage. La restauration d’une fontaine breughelienne vient renforcer ce caractère unique et patrimonial. Ce réaménagement s’intègre pleinement dans notre stratégie de transformation du centre-ville : relier les différentes places et rues rénovées – le piétonnier, la rue Neuve, les boulevards Adolphe Max et Émile Jacqmain, les abords de la Bourse, du Brucity, ou encore la rue Sainte-Catherine – et proposer un espace public à échelle humaine, propice à la détente, à la promenade et à une circulation fluide et sécurisée. La place du Samedi s'inscrit dans cette dynamique : elle devient un nouvel espace de respiration, en lien avec les diverses ambiances et usages en plein centre-ville. »

Une place plus verte, accessible et conviviale

La place est désormais entièrement en plain-pied, facilitant les circulations douces.

Elle adopte l’identité visuelle du quartier du Béguinage, avec :

Les arbres existants ont été préservés et leurs pieds élargis pour encourager leur développement et accueillir de nouvelles plantations. Une seconde zone végétalisée a été aménagée côté rue de Laeken, afin d’offrir une transition douce avec les axes très fréquentés à proximité. Cette zone inclut des arbustes de grande taille et un nouvel arbre à haute tige.

Enfin, le nombre d’arceaux vélos a été augmenté tout autour de la place, afin d’encourager les mobilités actives.

Ans Persoons, Secrétaire d'État bruxelloise à l'Urbanisme et au Patrimoine : « Pendant longtemps, la place du Samedi n'était pas une véritable place, mais un micmac de blocs de béton et d'autres obstacles. Aujourd'hui, elle est enfin devenue une vraie placette de quartier agréable et accueillante. Elle a désormais une allure du Sud de la France : elle invite à l'apéro, à jouer à la pétanque et à se retrouver sur un banc entouré de nature. La réinstallation de la fontaine bruegelienne au centre, qui se trouvait autrefois sur la place Brouckère et qui a ensuite disparu pendant des années dans le dépôt de la Ville de Bruxelles, vient couronner l’aménagement et lui donner une identité. Cette magnifique fontaine a en effet été restaurée et connaît désormais une nouvelle vie. Cela montre une fois de plus que le patrimoine doit vivre et évoluer. »

La fontaine breughelienne « La Balançoire »

La place accueille désormais la fontaine breughelienne « La Balançoire », dont la sculpture en bronze est inspirée d’un détail du tableau ​ « Jeux d’Enfant » (1560) de Pieter Bruegel l’Ancien. Cette fontaine fait partie d’une série installée dans les années 1980 pour rendre hommage aux anciens abreuvoirs publics bruxellois, disparus au fil du temps.

Inaugurée en 1982 sur la place De Brouckère, elle a été démontée en 2018 dans le cadre du réaménagement du quartier et stockée temporairement dans les dépôts de la Ville. Elle retrouve aujourd’hui l’espace public, restaurée et adaptée aux enjeux contemporains.

À l’origine, ces fontaines-abreuvoirs répondaient à une demande de la Société Royale Protectrice des Animaux de Belgique, soucieuse de fournir un accès à l’eau pour les chevaux, les chiens, les oiseaux… et les humains. On en comptait une treizaine à Bruxelles en 1908.

Dans une volonté de rendre l’installation plus durable et afin de limiter la consommation d’eau, l’eau ne s’évacue plus directement vers l’égout : elle est désormais partiellement récupérée, d’abord dans une vasque destinée aux chiens, puis dirigée vers une noue végétalisée, avant d’atteindre l’égout. Une manière de concilier patrimoine, fonctionnalité et gestion raisonnée de l’eau.