LA VILLE DE BRUXELLES PRESENTE SES RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES INTERIEURS D’ILOTS A LAEKEN

En 2020, la Ville de Bruxelles avait lancé une étude sur les intérieurs d’îlots à Laeken. L'objectif ? Mieux encadrer les futures demandes de permis pour veiller à la qualité de vie et d’habitabilité des Bruxellois·e·s. L'étude a permis de dresser un état des lieux et d'établir un cadre à l'aune duquel les futurs projets à Laeken seront évalués.

Qu'est-ce qu'un intérieur d’îlot ?

Si vous observez la ville depuis le ciel, vous constaterez l’existence de « blocs » qui rythment les rues : des ensembles de maisons, avec à l’arrière des jardins et/ou des impasses et venelles qui se rejoignent et qui forment alors un « intérieur d'îlot ».

Certaines parties de Laeken, et plus particulièrement la partie située au sud de la ligne 50, sont très densément construites. Les blocs se trouvent entre des rues étroites et se composent de rangées de maisons et d'anciens entrepôts industriels. Aujourd'hui, ces maisons sont généralement occupées par plusieurs familles, ce qui a entraîné la prolifération d’impasses et de venelles derrière les maisons. Les entrepôts et ateliers situés dans les intérieurs d’îlots ont souvent été abandonnés et négligés pendant des décennies, et sont depuis quelques années rachetés par les promoteurs.

Pourquoi cette étude ?

La Ville de Bruxelles, comme d'autres villes, est confrontée à d'énormes défis climatiques. Le phénomène des îlots de chaleur et les précipitations de plus en plus intenses rendent la ville difficile à vivre à certaines périodes. La Ville de Bruxelles consacre un maximum d'efforts à la végétalisation des espaces publics, mais les intérieurs d’îlots offrent également des possibilités d’adaptation au climat. Le Règlement Régional d'Urbanisme existant, l'ensemble des règles de construction à Bruxelles, n'est pas clair en ce qui concerne le développement des intérieurs d’îlots, alors que la ville est confrontée à de nombreuses demandes concernant la densification de ces zones. En particulier à Laeken, une demande récurrente est la transformation des (anciens) tissus industriels formant les intérieurs d’îlots en logements. Le caractère très compact des îlots de Laeken souffre également de la spéculation : les demandeurs pensent que les volumes existants dans les intérieurs d’îlots sont un droit acquis et proposent des projets excessifs qui ne donnent pas la priorité à la qualité de vie et de l’habitabilité.

Pour ces raisons, la Ville a jugé nécessaire d'établir un cadre clair. Toute demande de permis à Laeken concernant un intérieur d’îlot devra se conformer aux nouvelles lignes directrices. Les recommandations et l'étude peuvent être consultées sur le site web de la Ville.

Anaïs Maes (vooruit.brussels), échevine de l’Urbanisme : « Comment pouvons-nous densifier de manière raisonnable ? Où pouvons-nous déminéraliser ? Si nous voulons que la ville reste agréable à vivre, nous devons nous engager en faveur de logements attractifs et de qualité, dotés de nombreux espaces verts extérieurs. En termes de développement urbain, nous embrassons pleinement cette ambition sous plusieurs aspects : nous consacrons un maximum d'efforts à la déminéralisation et à la récupération de l'eau dans les espaces publics, nous avons élaboré un nouveau plan de développement durable et nous avons créé plusieurs schémas directeurs mettant l'accent sur la nature et les liaisons douces. Cette étude et les lignes directrices qui l'accompagnent permettent désormais d'appliquer notre vision du développement durable et de l'habitabilité pour les intérieurs d’îlots. Nous avons constaté que les projets de densification résidentielle manquaient souvent d'ambition et de qualité. Je me réjouis donc qu'un cadre approfondi ait été établi, qui ne sera plus remis en question et qui s'applique à tout le monde dans le périmètre. »
téléchargez l'étude

Thi-Tiên Trân

Porte Parole, Cabinet Anaïs Maes

 

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