Un nouveau chemin à Haren porte le nom de Jeanne de Schouwer

Invitation inauguration - 18/10 à 14h

Anaïs Maes, Échevine de l’Urbanisme et de l’Espace public, Philippe Close, Bourgmestre, ainsi que le Collège de la Ville de Bruxelles, ont le plaisir de vous inviter à l’inauguration du chemin Jeanne De Schouwer, en hommage à une militante de la vie sociale et culturelle de Haren.

Quand ? Samedi 18 octobre 2025 à 14h
Où ? Chemin Jeanne De Schouwer – à hauteur de la rue de Verdun 305, Haren

 

Anaïs Maes : "À Haren, où la ville garde un caractère paisible et presque campagnard, l’aménagement des sentiers vise à faciliter les déplacements à pied ou à vélo, tout en renforçant le tissu social. Chaque nouveau chemin est aussi une opportunité de raconter l’histoire du lieu à travers son nom. Nous essayons, autant que possible, de puiser dans l’histoire locale, la topographie, ou les figures marquantes du quartier. Trop peu de rues portent aujourd’hui des noms de femmes, nous faisons un effort conscient pour corriger ce déséquilibre et rendre visible l’apport des femmes à la vie de nos quartiers. Ici, c’était l’occasion parfaite de rendre hommage à une héroïne locale : Jeanne De Schouwer, une femme engagée, qui a contribué à faire de Haren un village vivant, solidaire et actif. Un nom qui permet aux Harenois et Harenoises de se reconnaître et de se rappeler qu'un engagement local peut transformer durablement un quartier."

Qui est Jeanne De Schouwer ?

 

Jeanne De Schouwer : une femme de Haren, engagée depuis toujours

Jeanne De Schouwer naît le 13 juillet 1925 à Haren, où elle passera toute sa vie. Issue d’une famille modeste, elle grandit dans le quartier de la rue de Verdun, marqué par la vie associative et les liens de proximité. Très tôt, elle s’engage dans le mouvement de jeunesse, puis dans la vie associative et culturelle locale. Après des études en langues germaniques et quelques expériences professionnelles, notamment au service médical de l'Union Minière et comme enseignante, elle choisit de se consacrer à sa famille. Ce choix ne freine en rien son implication : au contraire, c’est à partir de ce moment que commence véritablement son engagement public.

Une militante du bien commun, de l’histoire et de la culture

Dès les années 60, Jeanne devient une figure incontournable de la vie harenoise. Elle s’engage dans de nombreuses associations locales (notamment la KAV – Femmes Ouvrières Chrétiennes – et la fanfare), relance la section harenoise du Davidsfonds et s’investit dans des actions concrètes pour la sécurité et le cadre de vie. En 1969, elle obtient l’installation de feux de signalisation à un carrefour dangereux ; l’année suivante, elle coordonne, avec d’autres habitants et sous le nom de "Haren Groen", une campagne de plantation d’arbres en réponse à un appel de la BRT (actuelle VRT). Ces arbres font encore partie du paysage quotidien du quartier.

Mais c’est surtout dans le domaine culturel que Jeanne laisse une empreinte majeure. Elle fonde et préside pendant de longues années le conseil socio-culturel de Haren, reconnu par la Nederlandse Cultuurcommissie. Elle joue un rôle central dans la création du centre communautaire "De Linde", qui devient un lieu phare de la vie locale. Elle organise des expositions (comme Haren vroeger en nu, en 1971), rédige des articles sur l’histoire du quartier, publie une brochure sur l’église Sainte-Élisabeth, et partage sa passion pour la musique en jouant de l’orgue et en enseignant aux enfants.

Grâce à elle, la culture devient un outil d’unité et de fierté pour les habitants : journaux de quartier (Haren leeft, puis Aktief Haren), archives locales, concerts, animations… Jeanne transforme la culture populaire en vecteur de cohésion, de mémoire et d’identité. »

Une voix politique au service des habitants

En 1988, Jeanne De Schouwer est élue au conseil communal de la Ville de Bruxelles. Elle y porte haut les revendications des Harenois : maintien et amélioration des gares locales, lutte contre les nuisances, développement de lignes de transport directes, amélioration des services de proximité. Elle imagine aussi des solutions concrètes, comme un pont au-dessus de la gare de Haren pour sécuriser les traversées piétonnes — projet réalisé dix ans après sa mort.

Même après la fin de son mandat, elle ne relâche jamais son engagement : elle milite pour une maison de repos à Haren, une meilleure accessibilité, la réduction des nuisances aériennes, et continue de proposer des pistes concrètes pour améliorer le quotidien des habitants.

Un héritage vivant

Jeanne De Schouwer décède le 3 mai 2008. Aujourd'hui encotr son empreinte est toujours bien présente : les parcs, les chemins, les services améliorés, la vitalité culturelle et associative du quartier lui doivent beaucoup. Grâce à elle, Haren s’est inscrit plus fermement sur la carte bruxelloise tout en préservant son identité. Aujourd’hui, le nom du chemin Jeanne De Schouwer est une manière de faire vivre sa mémoire, et de rappeler qu’un engagement local, profond et constant peut transformer durablement un quartier.

 

Thi-Tiên Trân

Porte Parole, Cabinet Anaïs Maes

 

 

 

 

 

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